Potentiel agronomique du Jatropha
Les basses températures pour une meilleure conservation des graines de Jatropha Article publié en 2014 dans J Fundam Renewable Energy Appl. 4: 2.
Les graines de Jatropha étant hydroscopiques*, elles doivent être maintenues dans des conditions de stockage appropriées afin de maintenir leur taux d’humidité au risque de voir la qualité de leur huile diminuer du fait de la génération d’acides gras libres (viscosité accrue, transestérification réduite…). Ces conditions de stockage doivent aussi prévenir la contamination et la détérioration des graines dues à des attaques de pestes et de microbes. L’exposition à l'air et à l'humidité doit être minimisée car cela favorise les attaques de pathogènes. Parmi tous les paramètres de stockage, les basses températures sont efficaces pour maintenir ou diminuer la teneur des graines en acides gras libres (-20°C). Cette méthode reste néanmoins chère pour être généralisable.
* Qui absorbe et retient facilement l'humidité de l'atmosphère.
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Des extraits de tiges de Jatropha efficaces contre des bactéries pathogènes Article publié le 27 août 2014 dans World Journal Of Pharmacy And Pharmaceutical Sciences. 3(9): 959-969.
Les extraits ― aqueux, au méthanol, au chloroforme ― de tiges de Jatropha ont un fort potentiel contre les microorganismes et pourraient être utilisés pour traiter des maladies infectieuses. En effet, alcaloïdes, flavonoïdes, glycosides cardiaques, saponines, stéroïdes et tanins sont présents dans ces extraits. Ce sont tous des composés chimiques actifs dont la présence dans la plante pourrait expliquer ses propriétés médicinales, notamment contre des bactéries pathogènes. L’extrait au méthanol s’avère être le plus efficace contre Bacillus subtilis ; l’extrait aqueux l’est également contre Pseudomonas putida.
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La curcine des graines de Jatropha : un antiparasitaire potentiel ? Article publié en août 2014 dans Advancement in Medicinal Plant Research. 2(3): 47-49.
Le Jatropha efficace pour lutter contre les vers parasites ? C’est ce que montre cette étude réalisée au Nigéria. En effet la curcine extraite de graines de Jatropha a été testée en laboratoire sur des vers (Pheritima posthuma). Les résultats montrent que des signes de toxicité sont observés sur les vers dès 300 mg par kilogramme de poids corporel. Ainsi, les graines de Jatropha pourraient être une source de médicaments antiparasitaires. Toutefois certaines précautions doivent être prises concernant son utilisation, surtout à forte doses.
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De l’eau urbaine recyclée pour irriguer le Jatropha sur des sols agricoles abandonnés en zones arides Article publié le 1er octobre 2014 dans Sustainability. 6: 6902-6924.
La croissance du Jatropha (diamètre de la tige et hauteur de la plante) est influencée par la qualité de l'eau et le type des sols. C’est le résultat d’une étude menée sur le potentiel de production du Jatropha irrigué par des ressources hydriques non conventionnelles ― eau urbaine recyclée (EUR) et eau saumâtre dessalée (ESD) ― sur des sols agricoles abandonnés de Fuerteventura (Canaries), une des zones les plus arides d’Europe. Le Jatropha se développe mieux sur des sols sablo-limoneux avec une irrigation EUR. La productivité n'est pas affectée par le type de sol, mais elle l’est par la qualité de l'eau. En effet, la production sous irrigation EUR est sept fois plus élevée qu'avec celle ESD (2 142 vs 322 kg/ha). La teneur en nutriments plus élevée (P, K et Mg) et la teneur plus faible en bore des EUR expliquent cette différence de productivité.
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Production de bioéthanol à partir de tourteaux de Jatropha par hydrolyse et fermentation Article publié en 2014 dans International Journal of Applied Science and Technology. 4(4): 111-117.
Les polysaccharides, qui composent une part significative des tourteaux de Jatropha, peuvent être convertis en bioéthanol par hydrolyse et fermentation séquentielles. Les teneurs en amidon, cellulose et hémicellulose sont respectivement de 4,80, 10,41 et 16.88 grammes par 100 grammes de tourteaux. Grace à la fermentation alcoolique de l’hydrolysat par Saccharomyces cerevisiae, il est ainsi possible de produire 88,5 litres d'éthanol à partir des tourteaux générés pour l'extraction de 1 000 kg d’huile de Jatropha.
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Faible tolérance des plantules de Jatropha à la salinité Article publié en 2014 dans Agricultural Science. 2(3): 23-35.
Le Jatropha est très sensible à l’accumulation de sodium, surtout dans sa zone racinaire. En effet, une étude menée sur la tolérance du Jatropha à la salinité a montré que les plantules tolèrent jusqu’à 54 mM de NaCl. De plus, les tiges et les racines des plantules accumulent de grandes quantités de sodium et de potassium (surtout dans la tige en ce qui concerne le potassium). Une défoliation apparait avec une irrigation dont la concentration en NaCl est de 25 mM.
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Jatropha et agriculture familiale
Mali, Mozambique et Tanzanie : une durabilité socioéconomique des plantations de Jatropha peu concluante Article publié le 11 septembre 2014 dans Sustainability. 6(9): 6203-6235.
Des plantations de Jatropha ont été jugées peu viables d’un point de vue économique au Mali, Mozambique et Tanzanie… Les importants besoins en capitaux initiaux sont mis en cause combinés à une entrée en production lente et imprévisible, un pressage de l’huile inefficace, une utilisation inadéquate des sous-produits et des prix peu compétitifs avec le diesel et l’huile de palme. Pour les petits producteurs, le Jatropha a uniquement une valeur ― cependant limitée ― quand il est planté sous forme de haies dans des zones écologiquement et économiquement défavorisées. Les impacts sociaux ― sécurité alimentaire, déplacements de populations, accès à la terre, etc. ― sont, quant à eux, mitigés.
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Plantations industrielles de Jatropha au Ghana, conflits et chefferie Article publié le 12 septembre 2014 dans Sustainability.6(9): 6332-6350.
L’acquisition de terres à grande échelle en Afrique est une préoccupation croissante dans la littérature sur l'accaparement des terres. La reprise des investissements sur les biocarburants au Ghana a conduit à des acquisitions de terres à grande échelle par le secteur privé présidées par les chefs. Cet article examine comment ces chefs, en jouant leur rôle traditionnel dans l'acquisition des terres et en tant qu'arbitres, ont souvent été à la fois la cause et la solution aux conflits qui s’ensuivirent au sein des différentes communautés : perte de terres agricoles, désaccords sur les processus d'acquisition de terres, paiements compensatoires, etc. Le gouvernement du Ghana devra ainsi renforcer les institutions foncières du secteur public et mettre en place des mécanismes plus forts et plus contraignants pour régler les différends découlant des acquisitions foncières à grande échelle et, ainsi, contrebalancer la perte de confiance dans l'institution de la chefferie.
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Le Jatropha à la croisée de l’environnement et du développement : étude de cas en Éthiopie Article publié le 10 septembre 2014 dans Sustainability. 6(9): 6188-6202.
Est-ce que le Jatropha contribue à une économie plus verte dans le Nord-Est de l’Éthiopie ? Jusqu'à présent, non. Mais il a le potentiel de le faire à l’avenir… C’est la conclusion d’une étude menée au sein du projet Bioenergy in Africa. Les bénéfices économiques pour la filière « Jatropha » ne sont toujours pas au rendez-vous et les impacts écologiques sont probables mais restent encore à démontrer. Pour maximiser les potentialités du Jatropha, les interventions doivent se concentrer principalement sur les petits producteurs et accorder plus d'attention à la filière toute entière des biocarburants.
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Une analyse économique de la production de biocarburants en Jordanie Article publié en 2014 dans Life Science Journal. 11(9): 131-136.
La production d’huile de Jatropha peut être potentiellement rentable dans les régions agricoles semi-arides. C’est la conclusion de cette étude qui s’intéresse à la production de Jatropha et à ses impacts socio-économiques et environnementaux dans de telles régions au Brésil, en Égypte et en Jordanie, avec une attention particulière sur la sécurité alimentaire et hydrique. Une analyse couts-bénéfices de la production de biocarburants montre que le projet de plantation de Jatropha en Jordanie y est profitable.
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Les agrocarburants aggravent la concurrence en termes d’utilisation des terres cultivables Article publié le 7 octobre 2014 dans Rural 21 et Inter-Réseaux Développement rural.
Environ 23 % des transactions d’acquisitions foncières connues impliquant des investisseurs internationaux visent à cultiver des végétaux permettant de produire des agrocarburants (soit 956 transactions foncières et 36 millions ha de terrain). C’est un des constats de chercheurs du German Institute of Global and Area Studies qui ont analysé les données fournies par la plateforme en ligne Land Matrix*. L’Afrique subsaharienne est particulièrement visée par les investisseurs internationaux, ceux de Grande-Bretagne ayant acquis la plus grande superficie de terrains (1,5 Mha). Cela s’explique par le récent engouement pour la culture du Jatropha. Néanmoins les résultats indiquent que le taux d’échec des projets de culture du Jatropha est élevé avec 15 % d’abandon du fait entre autres des besoins considérables en capitaux au démarrage du projet et l’entrée en production tardive.
* Land Matrix est une initiative indépendante, coordonnée par des organisations et instituts de recherche internationaux, qui collecte et analyse en permanence des informations permettant d’effectuer un suivi des investissements fonciers à grande échelle. Elle permet d’assurer la transparence et la responsabilité des décisions sur les acquisitions foncières : www.landmatrix.org
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Energie, huile et moteur
Biocarburants 2.0 : une avancée majeure ? Article publié par Univers-Nature et econosoc.be le 3 septembre 2014.
Une dizaine d’années après l’apparition des premiers biocarburants, la « version 2 » de ces biocarburants semble prête pour une industrialisation. La première unité industrielle de production de ces nouveaux biocarburants a en effet été lancée en Italie l’année dernière. Elle va être rapidement rejointe par une vingtaine de projets, dont quatre situés dans les grandes plaines céréalières américaines. Alors que la 1ère génération de biocarburants utilisait la partie consommable de la plante (graines), entrant alors en concurrence avec l’alimentation, la 2nde génération utilise le végétal complet. Il devient ainsi possible d’extraire du bioéthanol des parties habituellement peu, voire pas du tout, utilisées (tiges de blé, maïs, colza, etc.). Mais cette seconde génération de biocarburants promue par les mêmes acteurs que la première (industriels et gouvernements) est-elle pour autant plus crédible et intéressante ?
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Production de biodiesel : comparaison entre le Jatropha, le Pongamia et le Neem Actes de la 12e Conférence internationale IRF (31 aout 2014, Chiennai, Inde): 94-96.
Les esters méthyliques issus de la transestérification d'huiles végétales ― connus comme biodiesel ― n'exigeraient pas de modification significative des moteurs existants. En effet, une étude a comparé les propriétés, les performances et les émissions du diesel avec différents mélanges (B10, B20 et B40) de Pongamia, de Jatropha et de Neem. Les résultats indiquent que le mélange B20 a des performances proches de celles du diesel et que B100 a la plus faible efficacité thermique du fait de sa viscosité plus élevée. Les mélanges montrent tous une efficacité raisonnable et émettent moins de fumée de monoxydes de carbone et d’hydrocarbones. Les esters méthyliques de Pongamia donnent les meilleures performances.
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Analyse comparative des biocarburants : indicateurs techniques, économiques et environnementaux Article publié par Energy, Sustainability and Society le 4 septembre 2014.
La demande mondiale d'énergie, en particulier pour les carburants destinés au transport, augmentera significativement à l'avenir. Les biocarburants sont promus, entre autres, dans le cadre de la stratégie de l'Union européenne pour décarboner le transport et ainsi réduire les émissions de GES. Cet article compare les biocarburants les plus importants (biodiesel, bioéthanol, biométhane, huiles et graisses végétales hydrotraitées, carburants à base de lignocellulose), notamment sur les aspects techniques (efficacité globale), économiques (investissements et coûts de production) et environnementaux (émission de GES). En outre, les coûts d'atténuation des GES sont calculés.
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Production de biodiesel à partir d’hévéa et de jatropha au Nigéria Article publié en 2014 par Standard Journal of Petroleum and Gas Exploration. 1(1): 1-4.
Les huiles transestérifiées issues des graines de Jatropha (J. curcas) et d’hévéa (H. brasilensis) sont plus performantes que le diesel en termes d’émissions de gaz d'échappement, de vitesse et de puissance générées. Ces résultats sont issus d’une étude menée sur des graines de ces deux espèces provenant du Nigéria et dont les huiles ont été testées pour leur performance sur un moteur diesel non modifié.
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Finance carbone
Indices d’émission du biodiesel à base de Jatropha Article publié le 21 juillet 2014 dans International Journal on Occupational Health & Safety, Fire & Environment – Allied Science. 1(1): 14-16.
Le biodiesel écologique ? Ce sont les conclusions d’une étude qui montre que les émissions de monoxyde de carbone (CO), de matières particulaires, de dioxyde de carbone (CO2) et de souffre (SOx) sont moins importantes avec le biodiesel issu du Jatropha qu’avec le diesel. Les émissions d’oxydes d’azote (NOx) restent toutefois élevées. Les indices d’émission calculés pour les mélanges B20 et B40 indiquent que ces derniers peuvent être utilisés sur des moteurs diesel sans modification et avec un minimum d’émission de NOx.
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Biocarburants : des impacts environnementaux positifs sur le long terme Document préparé pour le Congrès 2014 « Agri-Food and Rural Innovations for Healthier Societies » (26-29 aout 2014).
Les biocarburants ont un impact positif sur le changement climatique sur le long terme. En effet, ceux-ci réduisent significativement les émissions de CO2 à moyen et long termes. Une étude économétrique utilisant les données annuelles de production de biocarburants et d’émissions de CO2 à l’échelle mondiale, montre, en effet, que les élasticités des émissions de CO2 en lien avec les biocarburants varient de 0,57 à 0,80. Toutefois les biocarburants pourraient accroitre temporairement les émissions de CO2 à court terme.
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Bilan CO2 des biocarburants : impact des changements indirects d’affectation des sols Article publié par la Collective du bioéthanol le 10 septembre 2014.
Les cultures destinées aux biocarburants impliquent-elles des changements d’affectation des sols agricoles dommageables pour l’environnement ? Plusieurs études scientifiques tentent de répondre à cette question. Elles annoncent un renversement des tendances dans la controverse sur l’impact des changements indirects d’affectation des sols sur les émissions de gaz à effets de serre liées à la production des biocarburants ainsi que sur la sécurité alimentaire*. Les modèles jusqu’alors utilisés considéraient que l’augmentation des productions agricoles destinées aux biocarburants était liée à 80 % à une augmentation des surfaces cultivées, entraînant des transferts d’affectation des sols au détriment d’espaces capteurs de carbone, et à 20 % à une augmentation des rendements. Or, il est désormais possible d’établir un nouveau modèle débouchant sur un ratio inversé : 63 % pour les rendements et le reste pour les surfaces. Parallèlement, plusieurs études révisent à la baisse les estimations sur l’accaparement des terres par les cultures énergétiques et sur le lien entre biocarburants et volatilité des prix des matières premières alimentaires.
* Le changement indirect d’affectation des sols suppose que les cultures destinées à la production de biocarburants se substituent à des cultures alimentaires, ce qui entraînerait un glissement géographique et structurel des cultures destinées à servir les besoins alimentaires. Par exemple, l’huile de colza produit en Europe serait remplacée par de l’huile de palme importée. Ce qui favoriserait l’extension des cultures en d’autres points de la planète au détriment d’espaces capteurs de carbone (forêts, prairies) et aurait globalement un impact négatif en terme de bilan de gaz à effet de serre.
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Changement climatique : atelier de concertation des négociateurs ouest-africains à Bamako Article publié par AfriqueJet News & Informations le 13 octobre 2014.
Un atelier sous-régional de concertation et de préparation des négociateurs ouest-africains de la 20e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (1-12 décembre 2014, Lima), s’est ouvert vendredi 10 octobre au Centre International de Conférence de Bamako. Cet atelier est initié par le Comité permanent Inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) en collaboration avec les ministères maliens du Développement rural, de l’Environnement, de l’Assainissement et de l’Eau et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il vise à renforcer les compétences des négociateurs des pays membres du CILSS et de la CEDEAO dans la perspective des négociations internationales sur le climat et les aider à élaborer une position commune de négociations pour Lima.
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La SABER signe un protocole d’accord avec le gouverneur Arnold Schwarzenegger, fondateur du R20 Article publié sur le site de l’Agence ECOFIN le 13 octobre 2014.
À travers ce protocole d’accord, la Société Africaine des Biocarburants et des Énergies Renouvelables (SABER) et le R20 Regions of Climate Action ont décidé d’œuvrer ensemble pour la lutte contre le changement climatique et la promotion des projets d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique en Afrique et dans la perspective de la Conférence sur le Climat prévu en décembre 2015 à Paris. Le protocole d’accord porte essentiellement sur (1) la participation active de la SABER dans la mise en œuvre du Preinvestment Facility, Fonds d’Investissement destiné au financement d’études de faisabilité de centrales solaires photovoltaïques et (2) la coopération pour la mise en œuvre de l’initiative 1 GW solaire du R20 en Afrique subsaharienne.
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