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Burkina Faso

Situation énergétique du Burkina

En 2006, le recensement général de population, estimait la population Burkinabé à 14 017 262 habitants avec un taux de croissance annuel de 2,4%. Ces statistiques soulignent cependant que la grande majorité de la population, c’est à 79,7% vivaient en milieu rural. La population rurale bien qu’étant nombreuse est la moins nantie en terme d’accès aux services sociaux de base (écoles, dispensaire, eaux et assainissement), aux d’infrastructures de transport et aux services tels que les technologies de l’information et de la communication et à l’énergie. L’accès à l’énergie reste est et demeure de nos jours un privilège pour la plupart des Burkinabé. En effet, sur plus de 8000 localités que compte le Burkina, l’électricité du réseau national ne couvrait que 66 localités en 2007 soit un taux de 13% dont 5% en milieu rural. Ce faible taux d’électrification s’explique par la dépendance de la production d’électricité aux importations d’hydrocarbures. En effet le pays importe 100% de ces besoins en hydrocarbures pour la production d’électricité. Quand aux besoins énergétiques (cuisson des aliments, activités économiques, secteur informel), ils sont satisfait à 90% par le bois et le charbon de bois et ce malgré les subventions pour favoriser l’utilisation d’énergie de substitution.

Orientation vers les énergies renouvelables

Au rythme actuel de la croissance démographique et de l’augmentation du parc des engins à deux et quatre roues, et de celui du prix des énergies fossiles importées, des stratégies sont développées pour explorer des sources d’énergies alternatives. Déjà dans les années 1980, plusieurs initiatives sont à noter au Burkina pour le développement des énergies alternatives notamment les biocarburants.

Le Jatropha comme culture prioritaire

Le jatropha est identifié comme la plante la plus prometteuse, du fait de son utilité pour la récupération des terres, la protection des berges et des plantations. L’Etat et ses partenaires d’alors lancent un projet de recherche de variétés de jatropha productive et dans le même temps, la coopération allemande démarre un projet de développement du Jatropha à des fins de protection de l’environnement. Ce dernier projet a été abandonné par la suite faute de moyens.

C’est en 2008 qu’un regain d’intérêt pour des énergies alternatives comme le solaire et les biocarburants refait surface au grand bonheur des écologistes et des militants de la cause environnementales. Des facteurs explicatifs tels que la flambée des prix des hydrocarbures sur le marché international, la crise financière sont à l’origine de cette fièvre, encouragée par la ruée vers les agrocarburants en Europe ou en Amérique Latine. Cet intérêt pour les agrocarburants se traduit par une implication des pouvoirs publics. Au sein du ministère des Mines des Carrières et de l’Energie, la direction des énergies renouvelables est en charge de cette filière, même si d’autres ministères sont aussi impliqués. L’élaboration des textes de loi est en cours.

Dans ce contexte, et sans en minimiser les risques, le Jatropha apparaît aujourd’hui comme une opportunité d’améliorer l’accès aux services énergétiques pour les populations, principalement en zone rurale.